Cheng Man Ch’ing, le maître des cinq excellences
Les origines du Taï Chi Chuan remonteraient au moine taoïste Chang San-Feng qui créa en 1200 un temple dans la montagne du Wu Tang. Issu de cette lignée, le maître Yang Cheng-Fu (1883-1936) diffusa le taï chi chuan dans toute la Chine. C’est à son disciple Cheng Man Ch’ing (1900-1975), que nous devons l’arrivée de cet art martial en Europe.

Surnommé le « maître des cinq excellences » pour sa maîtrise de la poésie, la calligraphie, la peinture, la médecine chinoise et le taï chi chuan ; Cheng Man Ch’ing conféra au taï chi une pureté telle qu’il en fit non seulement un art martial supérieur mais aussi un véhicule pour le développement personnel et la transformation de soi. Il s’employa à injecter à cet art l’essence des enseignements taoïstes concernant l’énergie interne.
Taïchi signifie « ultime », ce qui sous-entend l’amélioration sans limite mais aussi la grande éternité. Chuan veut dire « poing ». C’est donc la technique de la « longue boxe » par analogie avec le cours d’une longue rivière ou les vagues incessantes de l’océan, qui illustrent la continuité inhérente à la concentration de CHI et le développement de la souplesse.
« Petit à petit » était le maître mot de Cheng Man Ch’ing. « Si vous persévérez dans la pratique des principes, l’accomplissement viendra. Vous ne pouvez pas le forcer mais devez être patients et faire de grands efforts. »
« Le taï chi chuan aide le faible à devenir fort, le malade à guérir et le timide à devenir courageux. »
Blanc
La pratique du Taï Chi Chuan
Le Taï Chi Chuan propose à l’homme moderne de retrouver une harmonie avec la Nature.
Devenue très populaire en Chine, cette pratique trouve un succès chez les occidentaux grâce à son universalité, qui en fait aussi bien un système de méditation qu’une technique de coordination physique, de santé, d’autodéfense et de développement de la conscience.
Le taï chi chuan rétablit le contact entre l’esprit et le corps, entre le conscient et l’inconscient, l’individu et l’environnement. En éliminant les tensions et l’anxiété, il met fin à la guerre intérieure.
Au sein de l’École de Cheng Hsin d’Isère, les cours de taï chi chuan sont un savant dosage entre des formes traditionnelles style Yang (lignée Cheng Man Ch’ing) et le travail fondateur de Peter Ralston. L’objectif est d’incarner les principes de la non-force en toute circonstance en expérimentant la détente complète du corps, jusqu’à ce qu’elle devienne une réalité établie et vécue dans tous les instants.